mercredi, octobre 11, 2006

Il s'agit d'une femme de 54 ans présentant une dermatose du dessus des pieds d'évolution progressivement extensive malgré des applications régulières de crème cortisonées.

Il s'agit de lésions figurées à bordure croûteuse et présentant un prurit important.

On constate une onychopathie associée :

Diagnostic évoqué : encore une dermatophytie traitée par corticoïdes (cf cas n°3)

Hypothèse confirmée par le prélèvement local concluant à la présence de Trichophyton mentogrophytes

Traitement : Antifongique local + Terbinafine per os 250 mg par jour pendant 1 mois pour permettre la guérison de la lésion de la peau glabre.

Ce traitement systémique a été poursuivi au moins 6 mois jusqu'à guérison de l'onychomycose associée, afin d'éviter une recontamination.

A spect de l'ongle atteint après 5 mois de traitement

jeudi, octobre 05, 2006




















Il s'agit ici d'une patiente âgée de 92 ans, qui présentait une éruption bulleuse évoluant depuis plusieurs semaines sur une zone cicatricielle post-traumatique de la jambe droite (traumatisme de la voie publique datant d'une vingtaine d'années). Ces bulles tendues étaient remplies d'un liquide citrin et évoluaient sur une base inflammatoire.

Devant ce tableau, on peut évoquer plusieurs diagnostics : des bulles hydrostatiques, des bulles mécaniques sur peau sénile, des bulles dans le cadre d'une dermite caustique et une pemphigoïde bulleuse localisée.

La bilan biologique standard était normal.

l'histologie cutanée standard mettait en évidence une bulle cutanée sous-épidermique sans nécrose du toit, ni acantholyse, remplie d'un liquide riche en polynucléaires neutrophiles et éosinophiles. Ces éosinophiles étaient également nombreux dans le derme. Ll'immunofluorescence cutanée était positive : dépôts linéaires d'Ig G à la jonction dermo-épidermique.
Des anticorps anti-membrane basale épidermique étaient également détectables dans le sérum.

DIAGNOSTIC : pemphigoïde bulleuse localisée sur une peau cicatricielle post -traumatique.

Un corticothérapie locale de niveau 1 (très fort) prolongée durant 4 mois a permis d'obtenir une rémission prolongée.

mardi, octobre 03, 2006

Lien vers mon site perso :
http://www.membres.lycos.fr/dermatolog/




Cas d'un homme de 71 ans traité pour une néoplasie colorectale au stade métastatique par ERBITUX (Cétuximab). Il a vu apparaître un exanthème du visage et du haut du tronc lors de la première injection de traitement.

A l'examen, il s'agissait de lésions folliculaires pustuleuses de type acnéiforme se localisant aux zones séborrhéiques (haut du tronc, visage et cuir chevelu). Les lésions étaient très prurigineuses.

D'autre part, il n'existait pas de signes d'atteinte systémique (muqueuses saines, apyrexie, absence de syndrome de masse hépato-spléno-ganglionnaire).

Diagnostic : il s'agit d'une toxidermie induite par la prise de Cétuximab. Ce traitement est indiqué dans le traitement des patients présentant un cancer colorectal métastatique exprimant le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) après échec d'une chimiothérapie antérieure.

Cette réaction cutanée est très fréquente (> 1/10) puisqu'elle est rapportée chez plus de 80 % des patients ; environ 15 % de ces réactions sont sévères. Elles se présentent le plus souvent sous forme d'éruption acnéiforme et/ou, moins fréquemment, sous forme d'anomalies unguéales (par exemple paronychies). La plupart des réactions cutanées se développent au cours de la première semaine de traitement. En général, elles disparaissent sans séquelle au cours du temps à l'arrêt du traitement si les ajustements posologiques recommandés sont respectés.

Le traitement dermatologique repose sur les traitements locaux habituels de l'acné en première intention en évitant les dérivés de la vitamine A acide trop irritant sur une peau très inflammatoire. Il est aussi possible d'avoir recours aux doxycycline voire à l'isotrétinoïne.

lundi, octobre 02, 2006
















Il s'agit d'un homme de 48 ans, chasseur à ses heures, qui présente une éruption abdominale depuis quelques semaines. A noter, l'absence d'efficacité des dermocorticoïdes.
Il décrit l'extention progressive de la lésions qui aurait débutée sur la zone peri-ombilicale.
D'un point de vue séméiologique, il s'agit d'un érythème maculeux non prurigineux. Cet erythème s'intensifie en periphérie de la plaque.

CAT :
Demander une serologie de la maladie de Lyme même si comme ici le patient ne se rappelle as avoir été piqué par une tique.
Ici la sérologie était positive (comme dans 30 % des cas devant un ECM).

Diagnostic : Erythème chronique migrateur signant une maladie de Lyme dans sa phase primaire.

Traitement mis en oeuvre :
Péni A 3 g par jour pendant 10 jours
(Si allergie : Doxycycline 200 mg Par jour pendant 10 jours)

Le patient a été revu au bout de 15 jours : disparition complète de l'érythème.
Des conseils prophylactiques ont été donnés : s'examiner après les soties en forêt, retirer les tiques avec un tire-tique après l'avoir anesthésiée à l'ether.
Un traitement systématique par Amoxicilline n'est pas recommandé après les piqures de tique s'il n'y a pas de signes cutanés.